LIFE Biodiv’Paysanne

Les actions du LIFE Biodiv'Paysanne

Les actions du LIFE Biodiv’Paysanne sont reparties en fonction de leur catégorie :

– Actions A : les actions préparatoires, l’élaboration de plans de gestion et/ou des plans d’action du projet.

– Actions B : la maîtrise foncière de sites et de nouveaux sites afin d’étendre la préservation de la biodiversité sur une échelle plus importante.

– Actions C : les actions directes de conservation.

– Actions D : l’évaluation de l’impact des actions sur la biodiversité.

– Actions E : la création d’outils de communication, leur exploitation et la diffusion des résultats.

– Actions F : la coordination et la gestion du projet par le CEN Occitanie et les bénéficiaires associés.

Découvrez ci-dessous la liste détaillée des actions du LIFE Biodiv’Paysanne.

Cette action débutera dès 2021 et consistera en :
– l’élaboration de plans de gestion (PDG) sur les 25 sites ne bénéficiant pas d’un tel document (sites récemment acquis/contractualisés ou qui seront acquis/contractualisés dans le cadre du projet) selon la méthodologie de référence des gestionnaires d’espaces naturels en France. Ceci nécessitera de réaliser un état des lieux via la collecte de données et leur synthèse afin de disposer d’une connaissance suffisante, pertinente et actualisée sur le site et d’identifier les principaux enjeux.
– la révision de 13 PDG de plus de 5 ans. Ceci nécessitera le bilan des résultats atteints par la gestion du site, de l’efficacité des actions menées, de la suffisance des moyens et d’actualiser l’état des lieux (inventaires complémentaires) en vue d’en réexaminer les enjeux.

Cette action préparatoire va permettre de co-construire une méthode de diagnostic des exploitations agricoles qui croisera les trois approches complémentaires des bénéficiaires (agronomes, gestionnaires d’espaces naturels et propriétaires fonciers). Sur la base d’indicateurs, elle permettra d’analyser la prise en compte de la biodiversité à l’échelle de la ferme, unité de gestion des agriculteurs, afin de l’appréhender comme composante entière dy système : dans les pratiques d’agrobiodiversité, de gestion des intrants chimiques, des sols, de l’élevage et de l’eau ; dans les aménagements paysagers ou infrastructures agroécologiques et dans l’appropriation des agriculteurs de ce facteur de production. Cette méthode sera mise en oeuvre sur 60 fermes dans le cadre de l’action C4. 

La mise en place de l’action sera découpée en 4 sous-actions : 

– A2.1 : Etat de l’art des outils, indicateurs, méthodes d’évaluation de la prise en compte de la biodiversité et de mesures en faveur de la biodiversité

– A2.2 : Co-construction de l’outil de diagnostic croisé 

– A2.3 : Constitution de 2 comités de pilotage locaux

– A2.4 : Sélection du réseau de 60 fermes

Cette action repose sur la préparation de la création de Société Civile d’Exploitation Agricole (SCEA) dans le cadre de l’action C3. Le projet prévoit de : 

– A3.1 : Consolider le business plan élaboré en 2020 lors de la phase de montage du dossier de candidature afin d’asseoir la crédibilité financière de la structure et d’affiner la programmation opérationnelle. 

– A3.2 : Produire les documents administratifs nécessaires pour la création juridique de la SCEA. 

– A3.3 : Développer un prototype de remorque forestière hybride (traction animale et tracteur léger type quad) permettant de mécaniser les travaux de gestion afin de lres rendre plus performants tout en limitant fortement l’impact sur les milieux.

Cette action consiste à l’élaboration d’un outil d’aide à la décision pour la démarche d’animation foncière des CEN d’Occitanie dans le cadre du LIFE Biodiv’Paysanne. Il prendra la forme d’une cartographie régionale détaillant les secteurs prioritaires d’intervention pour la mise en oeuvre de l’action B1.

Cette action permettra d’expérimenter l’élaboration d’un plan de gestion multi-sites sur 12 réseaux de sites, conformément à la méthodologie de référence pour la rédaction des plans de gestion d’espaces naturels en France. Ces réseaux de sites inclus 57 sites représentant une surface de 9475ha incluant des PDG multi-sites de 14ha à 6677ha. Ces PDG multi-sites comprendront une analyse du contexte local et socio-économique, une analyse des enjeux écologiques (inventaires, cartographie des habitats naturels, etc), une évaluation des enjeux, la définition d’objectifs à long terme et opérationnels, l’élaboration d’un programme d’action de gestion, ainsi que leur évaluation. Toute action de restauration ou de gestion mise en oeuvre sur ces sites (actions C1 & C2) sera faite en référence à et découlera de ces plans de gestion.

Cette action permettra aux CEN d’acquérir ou d’avoir la maîtrise d’usage par voie de contractualisation de 2 700 nouveaux hectares, ce qui représente une augmentation de 10% de la surface du réseau de sites gérés du projet et participe à la construction d’un réseau cohérent d’aires protégés d’Occitanie. Ils seront gérés de manière durable et bénéficieront d’actions de restauration des écosystèmes dégradés (sur 25% des 2700ha, soit 675ha), en vue d’améliorer l’état de conservation d’habitats ou d’espèces d’intérêt communautaire. Les CEN procèderont pour cela à (A) l’acquisition de 250ha de terrains présentant un fort enjeu écologique et un enjeu de restauration tels qu’identifiés dans le cadre de l’action préparatoire A4 et (B) auront recours à d’autres dispositifs fonciers de maîtrise et d’usage pour 2450ha.

Cette action consistera à la mise en place de travaux de restauration pour restaurer 992ha, dont 598ha d’habitats d’intérêt communautaire, en adéquation avec les PDG élaborés en A1 ou A5 ou déjà existants. Les CEN auront recours à différents types de travaux catégorisés en quatre grands typpes d’intervention : 

– C1.1 : Génie écologique 

– C1.2 : Génie hydraulique 

– C1.3 : Génie mécanique 

– C1.4 : Génie végétal

Cette action concrète de gestion permettra la mise en place ou l’extension d’une gestin par pâturage sur 82 sites et par ce biais, d’améliorer l’état de conservation de 730ha d’habitats. Elle conduira à l’instalation d’à minima 40 km de clôtures et de 7 parcs de contention.

Cette action consiste à créer une exploitation agricole à vocation commerciale, sous la forme d’une société civile d’exploitation agricole (SCEA). L’aspect sur lequel nous innovons est que cette structure ne fera ni culture ni élevage d’espèces domestiques à find de production. Son modèle économique est construit sur des productions de biens et de services contrés sur la valorisation et la restauration de la biodiversité sauvage. A ces fins, aucun pesticide ne sera utilisé. 

Elle s’articulera autour de 3 axes : 

– C3.1 : Création et structuration de la SCEA 

– C3.2 : Développement de prestations en lien avec la restauration écologique et la valorisation des produits qui en sont issus. 

– C3.3 : Développement d’activités de valorisation des écosystèmes de haute qualité environnementale

 

Cette action est dédiée à la mise en œuvre du diagnostic croisé, selon la méthodologie élaborée dans le cadre de l’action A2, sur le réseau de 60 fermes sélectionnées dans l’action A2. Les diagnostics permettront la collecte de données biologiques, socio-économiques et agronomiques et leur analyse ainsi que la formulation de recommandations pour améliorer à l’échelle de la ferme la biodiversité, sa fonctionnalité et d’autres composantes environnementales. 

L’action s’articulera ainsi : 

– C4.1 : Réalisation du diagnostic inital 

– C4.2 : Elaboration de recommandations au travers de notices pour 40 fermes ou plan de gestion pour 20 fermes pilotes 

– C4.3 : Réalisation du diagnostic final

Cette action du LIFE Biodiv’Paysanne vise à mettre en œuvre des actions de restauration et des modifications de pratiques à l’échelle de la surface agricole utile (SAU) de 20 fermes pilotes (choisies en A2), telles que planifiées dans les plans de gestion de chacune de ces fermes (PDG) co-élaborés dans le cadre de l’action C4. Elle consistera à accompagner chaque agriculteur sur le plan technique, scientifique et administratif, afin de garantir la bonne réalisation de la programmation opérationnelle. Elle permettra la restauration de zones à forte biodiversité et leur préservation de manière durable, parce qu’intégrée aux usages et au système de production de l’exploitation dans son ensemble.

Cette action consiste à la mise en oeuvre d’un dispositif spécifique de suivi des effets des actions de gestion et de restauration prévues dans le cadre du LIFE Biodiv’Paysanne sur la biodiversité. Il sera constitué d’un ensemble d’indicateurs déployés et suivis sur un réseau de sites-tests représentatifs des différents contextes biogéographiques d’Occitanie (sites CEN et exploitations agricoles) et sur lesquels différents types d’actions seront programmés. Le dispositif de suivi se concentrera uniquement sur les milieux dits « ouverts », car la majorité des actions de gestion/restauration concerneront des habitats herbacés ou landicoles en voie de fermeture, habitats par ailleurs concernés voire dépendants de pratiques agricoles et/ou agropastorales pour conserver ou retrouver leur bon état de conservation. Cette action nécessitera la constitution d’un groupe de travail dès le 3ème trimestre 2021 rassemblant deux représentants du CEN O, un représentant du CEN Ariège et du CBNPMP. 

Elle se divise en 4 sous-actions : 

– D1.1 : Elaboration du plan d’échantillonnage 

– D1.2 : Suivis Faune 

– D1.3 : Suivis Floristiques 

– D1.4 : Analyse des données

Cette action du LIFE Biodiv’Paysanne permettra d’évaluer l’impact du projet sur les services écosystémiques en se focalisant plus spécifiquement sur trois d’entre eux :

– Dans quelle mesure le projet a-t’il influencé les potentialités d’accueil (habitats d’alimentation) en insectes pollinisateurs et donc le service de pollinisation ? (service de régulation) – Quelles améliorations du service de régulation de la quantité et de la qualité des eaux le projet a-t’il apportées ? (service de régulation et de production)

– Dans quelle mesure le projet a-t’il participé à un service de décomposition et de recyclage de la matière organique via la mise en place de bonnes pratiques agricoles (diminution des traitements antiparasitaires, optimisation des calendriers de pâturage, etc.) ? (service de soutien)

Ce projet propose une approche locale et territoriale. Il s’agit d’un projet de mobilisation des acteurs au plus proche du terrain et de la profession agricole, grâce à une synergie forte et pérenne entre gestionnaires d’espaces naturels et structures défenseuses d’une agriculture paysanne à l’échelle de la région. L’impact socio-économique du projet et des actions du LIFE Biodiv’Paysanne sur le territoire est indispensable pour permettre : 

-une bonne acceptation du projet par les acteurs locaux et la population 

– la justification du coût/efficacité des actions

– une appropriation des pratiques par les agriculteurs partenaires du projet et donc la durabilité des actions de restauration mises en oeuvre sur leur ferme 

– de susciter un intérêt auprès d’autres agriculteurs et des structures agricoles dans un objectif de réplicabilité et d’essaimage

– à d’autres acteurs de trouver des arguments pour faciliter la mise en oeuvre d’actions similaires en mettant en avant une plus-value économique.

Cette action du LIFE Biodiv’Paysanne permettra la création de 8 outils, supports de communication durant tout le projet : 

– site internet du projet 

– panneaux d’information dans les lieux stratégiques 

– Layman’s report – plaquettes de communication sur le projet 

– kakémonos de présentation du projet et de trois actions phares 

– exposition photographique 

– clip-vidéos en ligne 

– film documentaire

Cette action de communication du LIFE Biodiv’Paysanne vise plus spécifiquement le grand public : promeneurs fréquentant les sites CEN, consommateurs de produits des fermes visées par les actions C4 et C5, consommateurs de réseaux partenaires, citoyens, etc. Elle s’appuie sur les outils créés dans l’action E1. L’utilisation de plusieurs canaux de diffusion (internet, médias dont TV, cinémas, évènements locaux…) permettra de démultiplier la diffusion de l’information. Le projet essaimera également en s’appuyant sur d’autres réseaux partenaires comme les Jardins de Cocagne (122 fermes à l’échelle nationale et plus de 100 000 consom’acteurs).

 L’action s’articulera autour de : 

– La communication via les Médias 

– L’organisation d’événements locaux à destination du grand public

Cette action de communication vise les acteurs locaux à travers les élus et agents des collectivités territoriales et de l’Etat et à une échelle plus large les décideurs des politiques publiques et les réseaux de collectivités. Elle s’appuie sur les outils créés dans l’action E1. 

Elle s’articule autour de : 

– L’information et la formation des élus 

– La contribution du projet aux politiques publiques

Cette action propose donc des actions d’information et de formation pour la transmission des résultats aux acteurs agricoles et aux gestionnaires d’espaces naturels, ainsi que de la création d’outils pour favoriser leur réplicabilité et la transférabilité des résultats. 

Elle s’articule autour de : 

– E4.1 : la dissémination des résultats via l’information et la formation 

– A4.2 : la rédaction de la publication d’outils techniques pour favoriser la réplication et la transférabilité

Cette action du LIFE Biodiv’Paysanne prévoit d’identifier les projets, les programmes et acteurs en lien avec les problématiques abordées dans le présent programme LIFE à l’échelle française et européenne, de noeur de nombreux écahnges avec ces programmes et leur porteurs et partenaires, d’initier de nouvelles collaborations et de tester la réplicabilité des actions. La mise en réseau à une échelle nationale et européenne nécessite un investissement humain important, apte à garantir une stratégie de communication et de diffusion solide. 

Elle s’articule autour de : 

– E5.1 : La mise en réseau avec d’autres projets LIFE 

– E5.2 : La mise en réseau avec d’autres projets hors LIFE 

– E5.3 : Un temps d’échange dédiés à la réplicabilité du projet 

– E5.4 : La participation à des événements nationaux et internationaux

F1.1 : Le CEN O assurera la bonne gestion du projet et sera à ce titre responsable du suivi administratif, technique et financier, et du suivi des actions afin d’atteindre les objectifs fixés.

F1.2 : Un audit financier externe sera réalisé par un prestataire indépendant du CEN O et de l’ensemble des bénéficiaires associés. Conformément aux règles en vigueur l’audit concernera uniquement le CEN O, seul bénéficiaire susceptible de solliciter une subvention de l’UE supérieure à 750 000€. Il permettra de certifier pour l’ensemble des dépenses le respect de la législation nationale et des règles comptables françaises et la conformité de l’ensemble des dépenses encourues avec les conditions générales du « Model LIFE Grant Agreement ». Il sera réalisé en deux temps (dépenses 2021-2022 ; 2023-2027).

Le bon déroulement du projet nécessite que chacun des bénéficiaires associés bénéficie d’un temps dédié à la gestion du projet (participation aux comités techniques et de pilotages, aux groupes de travail, reporting financiers et techniques, etc.) en plus du temps dédié à la mise en oeuvre de chacune des actions.

Un Plan Après-LIFE sera rédigé en fin de projet en vue de planifier la façon dont les actions se poursuivront après le projet tant sur le plan technique que sur le plan financier. Ce document aura vocation à servir de feuille de route après juin 2027 pour les bénéficiaires et les principaux acteurs impliqués dans le projet.

Construire un site éco-conçu consiste à réduire ses impacts tout au long de son cycle de vie, de sa conception, en passant par son utilisation, son transport si besoin et ce, jusqu’à son traitement en fin de vie. L’éco-conception web permet ainsi de créer des sites moins énergivores lors de 4 étapes : la conception, l’hébergement, la consultation par les internautes et l’administration du site. 

Le site LIFE Biodiv’Paysanne est hébergé chez Infomaniak, hébergeur vert suisse, qui compense toutes ses émissions de CO2 à 200% https://www.infomaniak.com/fr/ecologie. Il a été créé sur la base de l’éco-conception avec un design épuré, des contenus légers, des fonctionnalités utiles et des requêtes limitées à l’essentiel afin de fournir une expérience unique et efficace à l’utilisateur.

Pour en savoir plus sur l’éco-conception des sites internet, nous vous invitons à lire cet article : https://www.useweb.fr/blog/post/eco-conception-web-bonnes-pratiques/